Certains aiment rouler, d'autres restaurer mais je pense que le rêve de tout collectionneur est de trouver une « belle à la grange dormante » assoupie depuis des années au fond d'un hangar. À la fin de l'année 1999, j'ai découvert ce vrai bonheur en voyant cette 203 familiale, couverte de poussière et somnolant dans une grange [photo 1]. Tel le prince charmant, il allait falloir maintenant réveiller cette « princesse ensomeillée ». Le 2 janvier de l'année suivante, cette 203 longue allait quitter un endroit où elle côtoyait dix autres 203 pour un garage où il y en aurait maintenant trois [photos 2 à 8].
En tant qu'amateur de 203 et papa de quatre enfants, je suis presque immédiatement tombé sous le charme de cette voiture qui pourrait emmener toute ma famille en balade en ancienne. Déjà enchanté par cette découverte, je fus comblé en voyant que c'était un modèle 1951, sortie d'usine le 27 juillet et immatriculée le 4 août, donc une des premières versions de 203 longue [photo 9].
Après une période d'utilisation plus qu'intensive suivie d'une longue cure de sommeil, le temps d'une restauration bien méritée était enfin arrivé. Les planchers droit, gauche et arrière étaient en dentelle. J'ai tout d'abord déposé le pont aidé par l'une de mes filles [photos 10 à 12], puis j'ai déposé les renforts (en rails de chemin de fer) posés par l'ancien propriétaire pour rigidifier la voiture, découpé les parties « pourries » (y compris la traverse arrière) puis j'ai reconstruit l'ensemble à l'aide de tôles neuves [photos 13 et 14]. L'arrière venait enfin de retrouver une rigidité normale (sans les rails) et un aspect bien plus conventionnel. J'ai ensuite protégé l'ensemble à l'aide d'un antirouille puis j'ai fait les joints entre les tôles pour éviter toute infiltration d'eau [photos 15 et 16].
L'arrière étant pratiquement fini, j'ai alors calé l'ensemble de la voiture en dix points, mesuré de nombreuses diagonales et placé des repères et soutiens. J'ai remplacé le longeron droit et une moitié de ce même plancher. Partant, là aussi, de tôles neuves, j'ai fait plier les longerons d'après les côtes relevées sur les anciens et j'ai nervuré moi-même la tôle de plancher [photos 17 et 18]. Après les avoir soudées, j'ai appliqué une protection anticorrosion, une couche d'anti-gravillons et deux couches de peinture sur la moitié droite et le dessous du coffre de la voiture [photos 19 à 25]. La suite logique de tout cela allait se traduire par la même opération à réaliser sur la moitié gauche de la voiture [photos 26 à 28].
Un peu lassé par cette fastidieuse restauration, j'ai laissé de côté la remise en état de cette 203, au profit d'un Scooter Peugeot S55, d'une Motoconfort C 45 A et d'un Solex 3800. Conscient que la partie la plus pénible de la restauration était derrière moi, j'ai récemment décidé de reprendre les travaux.
J'ai donc repris doucement en reconstruisant le, ou plus exactement, les trois faisceaux électriques (avant, arrière et tableau de bord). Muni du schéma électrique d'origine et après les avoir disposé au sol, j'ai mesuré la longueur de chacune des gaines et celle de chacune des sorties de fils. J'ai ensuite « épluché » chacun des faisceaux puis mesuré chaque fil, un par un, et enfin, noté le diamètre de chacune des cosses [photos 29 à 34]. Les faisceaux d'époque n'étaient faits que de fil noir repéré par un chiffre à chaque bout. Préférant utiliser des couleurs, j'ai réalisé un tableau Excel ou j'ai pu calculer les sections les mieux appropriées et attribuer une couleur par fonction avec un manchon d'une autre couleur sur les cosses [photo 35]. Bien qu'il me reste à fabriquer le petit faisceau de la dynamo au régulateur, j'ai déjà utilisé 69,82 mètres de fil dont 15,30 m en 1 mm2, 50,07 m en 2 mm2, 79 cm en 3 mm2, 52 cosses de ø4, 14 cosses de ø5 et 4 cosses de ø8.
L'ensemble du faisceau a été gainé et toutes les cosses soudées pour un maximum de fiabilité [photos 36 à 41].
Vous pouvez télécharger le tableau présentant l'ensemble des fils électriques avec les couleurs correspondantes. C'est ici.
Nous sommes à présent le 5 août 2008 et le nouveau système d'immatriculation doit alors entrer en vigueur au 1er janvier 2009. Fortement motivé par une bande de copains (Station 403) mais aussi par l'envie de garder le numéro d'origine de la voiture, j'avais la ferme intention de présenter la voiture au contrôle technique avant la fin de l'année.
Comme vous avez pu le voir plus haut, le fond de coffre et le demi-plancher droit étaient pratiquement finis [photos 42 à 44], par contre, il me restait quelques petites réparations à effectuer sur la moitié gauche du plancher. Vu le peu de travail restant (par rapport à celui déjà effectué), je pensais travailler sous la voiture jusqu'au moment où je me suis décidé à coucher la voiture sur le côté, comme mon épouse me l'avait suggéré [photos 45 à 50]. Bien m'en a pris car j'ai ainsi pu travailler dans des conditions beaucoup plus confortables.
Je me suis donc attaché à fabriquer les pièces manquantes, puis à les souder. J'ai du former la plupart d'entre elles, comme un renfort de plancher ou un support de cric, à partir de tôle plate et sans plieuse ou à l'aide de cornière [photos 51 à 56]. Malgré tout, le résultat a été à la hauteur de mes espérances. Comme auparavant, j'ai fait les joints entre les tôles puis j'ai passé une couche d'anti-gravillons sur le dessous de ce plancher et j'ai fini en appliquant la peinture sur les dessous [photos 57 à 62].
J'ai profité de la position inhabituelle de la caisse pour remettre la boîte de vitesses en place. Puisque le dessous était totalement fini, j'ai pu remettre la voiture sur ses roues, ou du moins, celles qu'elle avait encore. Le train avant, qui avait reçu des silentblocs et des roulements neufs il y a quelques temps a également retrouvé son emplacement, à l'avant de la voiture [photos 63 à 65].
J'ai ensuite remis en état les entourages de vitres de custodes qui étaient complètement rongés dans leur partie inférieure, et en procédant de façon différente suivant le côté. Le gauche, moins attaqué, a pu être réparé avec une cornière plus un petit morceau de tôle plate vers l'avant [photos 66 à 69] tandis que pour le droit, j'ai préféré reconstruire la quasi-totalité de la pièce. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, c'est le côté droit qui a été le plus agréable à refaire [photos 70 à 74]. La dernière partie endommagée était le dessous du passage de roue arrière gauche où vient se fixer l'aile. Encore une fois, j'ai formé un morceau pour remplacer celui endommagé puis, après y avoir soudé les écrous de fixation de l'aile, je l'ai soudé à sa place définitive [photos 75 à 78].
Profitant du travail en cours sur l'aile arrière, j'ai repris le réglage de la porte arrière en coupant puis en ressoudant la charnière supérieure victime d'une réparation antérieure mal faite. La position du haut de la porte en dit long sur la nécessité de cette opération [photos 79 et 80].
Commençant à être lassé par ce « gros boulot » de carrosserie, je me décidais à faire un petit changement à mon programme en préparant les pièces de freinage. J'ai donc sorti tout un lot de cylindres de roues pour faire un tri et ne garder que les meilleurs. Après un bain d'acide dérouillant suivi d'un nettoyage des alésages et d'un remplacement des coupelles, j'ai pu reconstituer un lot de pièces en état correct [photos 81 à 86]. Pour le nettoyage des alésages, j'ai utilisé une tige de ø 8 fendue au bout par un trait de scie et montée sur une perceuse. Ensuite, j'ai coincé une bande d'abrasif dans la fente et j'ai fait tourner. J'ai commencé au 120 à sec, puis je suis passé au 240 à sec et j'ai fini avec du 400 à l'eau, mis à part qu'à la place de mettre de l'eau… j'ai mis du dégrippant. Un petit honnoir (rodoir à cylindre) et du pétrole désaromatisé auraient été encore mieux mais je n'en avais pas. Par contre, il ne faut pas hésiter à faire un enroulement d'assez gros diamètre pour avoir une surface mieux finie.
Nous sommes maintenant le 14 septembre. Le travail de carrosserie sur la caisse étant à présent fini, j'ai appliqué une couche d'impression phosphatante sur la partie intérieure des planchers, suivie de la peinture à la couleur définitive de la voiture [photos 87 à 89]. Je me suis ensuite employé à reprendre les défauts de carrosserie (pavillon et custodes) en redressant, mastiquant et apprêtant. Le résultat n'étant pas à la hauteur de mes espérances, j'ai repris quelques mastics puis apprêté une seconde fois [photos 90 à 98]. Après plus d'une journée de ponçage, j'ai enfin pu peindre l'extérieur de la caisse et le compartiment moteur [photos 99 à 104]. Les plus observateurs auront sûrement remarqué que toutes ces opérations ont été réalisées sur les jantes afin de gagner quelques précieux centimètres en hauteur qui m'auront permis de travailler plus confortablement.
L'étape suivante aura été consacrée aux jantes, à la planche de bord, à la colonne de direction et à de nombreuses petites pièces qui viennent principalement à l'intérieur de la voiture. Après un bon sablage, une couche d'apprêt phosphatant puis un apprêt de charge, j'ai pu peindre toutes ces pièces à leurs couleurs originales [photos 105 à 109]. Les jantes ont également été sablées, puis apprêtées et peintes. J'ai alors pu monter 4 pneus Michelin X neufs fraîchement reçus [photos 110 à 116].
Ce fut ensuite au tour du capot et de la porte arrière d'être remis en état. Le capot très sain n'a eu droit qu'à un petit redressage et deux petits mastics. Par contre, sur la porte arrière, j'ai fini de ressouder la charnière supérieure (voir plus haut), j'ai redressé le panneau extérieur assez déformé et j'ai rebouché les 26 trous que le précédent propriétaire avait « pris soin » de faire pour refixer la garniture intérieure. S'en suivirent les habituelles étapes d'apprêt, ponçage et peinture [photos 117 à 125]. Hélas, au moment du remontage, la vitre arrière a littéralement explosé. Heureusement, et grâce à l'entraide qui règne sur le forum Station 403, j'ai rapidement été dépanné (merci Jérôme).
Une fois ces deux éléments finis, je suis passé aux portières qui, après un déshabillage complet, ont été réparées, principalement dans les angles inférieurs. L'étape de la peinture a été assez complexe car je voulais peindre les deux faces de ces quatre éléments en même temps [photos 126 à 134]. J'ai alors choisi de fixer ces quatre éléments sur une échelle, elle-même attachée à des tréteaux. Cet assemblage m'a permis de rentrer l'ensemble dans le garage (hors poussières) d'un seul coup et sans grand risque.
Tous les ouvrants étaient à présent en état. J'ai logiquement poursuivi mon travail de restauration sur les ailes avant. Les ailes d'origines de la voiture étaient passablement abîmées et surtout attaquées par de nombreux points de corrosion perforante. Grâce à un petit stock de pièces, j'ai pu orienter mon choix vers deux ailes nettement moins abîmées [photos 135 à 137]. Un bon décapage ainsi que quelques petites réparations et le rebouchage des trous destinés à recevoir les clignotants ont tout de même été nécessaires avant de pouvoir les blacksonner puis de les peindre [photos 138 à 149].
Pour changer un peu de la carrosserie et de la peinture, je suis passé à la remise en place du moteur après remplacement des silentblocs et contrôle de l'embrayage. Cette repose a été effectuée avant le remontage des ailes avant pour éviter de les abîmer, bien sur, mais aussi pour gagner quelques précieux centimètres qui m'ont éviter de déposer le capot [photos 150 à 152]. La mise en route aura lieu plus tard.
Après cette petite coupure au niveau de la restauration carrosserie, j'ai repris en remettant en état les ailes arrière. La partie servant à la fixation et en contact avec les joues d'ailes était complètement rongée à cause de l'eau stagnant facilement à cet endroit. J'ai découpé une bande de 4 centimètres que j'ai remplacé par du feuillard galvanisé servant normalement à fixer les antennes sur les cheminées [photos 153 à 161]. Outre l'avantage de la largeur identique, le traitement galvanisé me permettait d'obtenir une protection supplémentaire contre la rouille. Après ajustage sur la voiture, les étapes habituelles furent réalisées avant de peindre les deux ailes arrière ainsi que la calandre, préparée peu avant [photos 162 à 167]. La suite logique m'a amené à reprendre les sabots d'ailes. Pour faire disparaître les rayures et marques présentes, j'ai poncé ces pièces avec des papiers de différents grains allant du 40 à sec jusqu'au 2000 à l'eau. Un petit lustrage a ensuite été nécessaire pour leur rendre un aspect brillant [photos 168 à 170]. Là aussi, c'est grâce aux membres des forums des Amoureux 203-403 et Station 403 que j'ai pu avoir des renseignements sur des détails de remontage.
À ce moment, la quasi-totalité de la voiture était peinte sauf les bas de caisse et les pare-chocs. J'ai monté l'échappement reçu quelques jours auparavant, remis en état la dynamo [photos 171 à 174]. Après sablage ou ponçage, un autre lot de petites pièces mécaniques a également reçu un voile de peinture noire [photos 175 et 176]. Le dimanche 16 novembre à 14:40, la voiture redémarrait enfin, pour ma plus grande joie. Pour l'entendre tourner, cliquez ICI.
Pour ceux qui ont cliqué sur le lien, 13 secondes ; c'est bref… mais sans radiateur ! J'ai donc détartré ce fameux radiateur qui en avait bien besoin [photos 177 à 180]. J'ai ensuite remonté les freins avec les cylindres précédemment remis en état, fabriqué un silentbloc de commande d'embrayage à partir de 2 silentblocs d'amortisseur [photos 181 et 182] et fini de remonter les différentes commandes. Le 20 novembre, elle roulait pour la première fois depuis bien longtemps. Pour faire quelques mètres avec moi, cliquez ICI.
C'est avec l'esprit libéré que je pouvais attaquer la remise en état des bas de caisse et du pare-choc avant. Là encore, il aura fallu réparer les parties perforées par la rouille, puis mastiquer, apprêter et peindre [photos 183 à 188]. Nous sommes maintenant le 1er décembre et la fin de l'année approche. Pris par le temps, je préfère remettre à plus tard la remise en état des pare-chocs arrière et les remonter sans les restaurer.
Il y a quelques temps déjà, j'avais désolidarisé les différentes parties des optiques de phares pour les faire rechromer en même temps que d'autres pièces. Sur les cerclages de phares bien abîmés, j'ai tenté une remise ne forme risquée car le chromage risquait d'accentuer les défauts. Heureusement, ces pièces sont réalisées en laiton, métal tendre, qui a facilité leur redressage, fignolé par un ponçage méticuleux. Les photos suivantes en disent long sur la nécessité de ce redressage [photos 189 à 200].
Le 7 décembre, Les dernier « gros travail » restant était la remise en état du réservoir d'essence. Sur les conseils de mon ami Nicolas voir ICI j'ai décapsulé le réservoir d'essence d'origine de ma familiale. Devant son état assez peu encourageant, je décide de ne récupérer que la goulotte et de modifier un réservoir de 403 berline en très bon état. Les dimensions des deux réservoirs sont identiques. Seuls les orifices de remplissage sont placés différemment. Après un découpage des parties repérées d'origine, j'ai pointé la goulotte puis j'ai fini en la brasant pour obtenir une bonne étanchéité [photos 201 à 203]. Je précise que le réservoir était vide depuis plus de 10 ans et, par là même, totalement dégazé.
Le 12 décembre, je prenais enfin rendez-vous pour le contrôle technique et à cette même date, j'apprenais que la loi concernant les immatriculations était reportée au 15 avril 2009 (et même plus tard pour les véhicules d'occasion). Tant pis Grrrrr… J'avais presque réussi mon pari et ne comptais plus m'arrêter en si bon chemin.
C'est le 16 décembre que ma 203 familiale passait le contrôle technique haut la main [photos 204 à 206]. Je pouvais maintenant rouler, l'esprit soulagé d'avoir réussi un pari.
Je vous laisse maintenant partager avec moi quelques photos de cette voiture [photos 207 à 215].
Au mois de juin 2009, après avoir profité un peu de cette 203 au cours de plusieurs balades, je me suis décidé à me lancer dans la couture. Afin de savoir quelle quantité de tissus acheter, j'ai mesuré l'ensemble des morceaux nécessaires au regarnissage des sièges, des portes et du pavillon et j'ai dessiné toutes les pièces de tissu afin de les organiser au mieux et d'avoir le moins de pertes possibles. Malgré cela, j'arrive quand même au chiffre impressionnant de 12 mètres de tissu et 2 mètres de skaï pour les portes et sièges auxquels il faut encore rajouter environ 5 mètres pour la garniture de pavillon [photo 216].
Les prix des refabrications des tissus conformes à l'origine m'ont fait rechercher une solution de remplacement moins onéreuse. J'ai troqué le coton gratté du pavillon pour du velours de la couleur correspondante. La similitude est saisissante et le prix divisé par quatre. Pour les sièges, j'ai aussi recherché la couleur la plus approchante.
Une fois les fournitures achetées, il allait falloir commencer la couture !!! Je n'avais jamais cousu auparavant, alors, je me suis entrainé un peu sur quelques vieux morceaux.
J'ai commencé la restauration de cet intérieur par une assise de siège avant avec son doublage [photos 217 à 221]. Le résultat me convenant assez bien, j'ai décidé de m'attaquer à un gros morceau : la garniture de pavillon.
Bien que cette pièce puisse paraître complexe, elle ne comporte pratiquement que des coutures droites. Le seul piège à éviter est le sens du velours qu'il faut toujours respecter pour éviter d'avoir des effets différents. J'ai procédé de façon très méthodique en mesurant, traçant, épinglant et en finissant par coudre chaque portion [photos 222 à 226]. Les garnitures de custodes, collées, ont été très faciles à rénover. Les pare-soleil ont été plus complexes, non pas pour le collage, mais pour la couture. Il était impossible de passer les 2 épaisseurs de carton à garnir dans la machine à coudre, alors, j'ai du faire ce travail, à la main (et à la pince), en repassant le fil par les trous existants… autant dire, un sacré boulot [photos 227 à 233].
La dernière étape précédent la pose aura été la confection des galon d'entrée de porte. N'ayant pas de pied ganseur sur la machine, j'ai contourné le problème en cousant le galon vide puis en y glissant le caoutchouc ensuite. J'avais simplement oublié de prendre en compte le fait que le caoutchouc était… caoutchouteux. Résultat, il a fallu retendre patiemment les 13 mètres de galon [photos 234 à 236].
Avant de poser la garniture et pour améliorer un peu le confort, j'ai collé un feutre insonorisant contre la face intérieure du pavillon [photo 237]. C'est un petit plus que je ne regrette pas aujourd'hui. J'ai également tiré un faisceau électrique supplémentaire pour pouvoir éventuellement rajouter des clignotants par la suite. L'aspect intérieur s'est considérablement amélioré au fur et à mesure que les éléments étaient posés [photos 238 à 242].
Après cet entraînement grandeur nature, je suis passé à une pièce relativement simple : le dossier de banquette arrière. Cette pièce ne comporte que 8 coutures verticales qui forment un motif et 2 petites coutures dans les angles supérieurs. Pour les sièges, j'ai choisi de rembourrer la garniture pour avoir un léger relief. Ensuite, j'ai dégarni l'ancien dossier, remplacé la toile de jute, remplacé le crin par de la mousse de trois centimètres d'épaisseur puis agrafé la housse que je venais de réaliser [photos 243 à 249]. Il ne restait plus qu'à clouer le carton à garnir recouvert de skaï au dos du dossier [photos 250 et 251].
J'ai profité de l'assurance que je commençais à prendre pour passer aux strapontins. Les dossiers ont été dégarnis, le crin remplacé par de la mousse et le carton du dos remplacé par de l'isorel. La housse, sans motif mais rembourrée quand même a été cousue au dos sur trois côtés [photos 252 à 256]. Après l'avoir enfilée sur le cadre, il a fallu coudre le quatrième côté à la main et comme le tissus était assez tendu, j'ai remplacé les traditionnelles aiguilles par des… pinces étau. C'était du travail à mi-chemin entre la couture et la mécanique [photo 257].
Les housses d'assises sont plus simples à réaliser mais il faut quand même prévoir deux petits passages pour la fixation du dossier [photos 258 à 260]. J'ai du sabler une partie des assises qui étaient passablement rouillées. Pour cela, j'ai construit une mini cabine de sablage [photo 261]. Ensuite, ça n'est plus que du cloutage sur le cadre en bois qui a reçu une mousse de cinq centimètres d'épaisseur [photos 262 à 266].
L'assise de banquette arrière étant un peu plus complexe à réaliser, j'ai donc attendu d'avoir fini les strapontins avant de m'y attaquer. Les côtés sont deux pièces (non rembourrées) rapportées et surtout, il y a une tringle de tension située vers la partie avant. C'est pour cette dernière que j'ai eu le plus de difficultés. Il a fallu que je couse le tissu, les deux épaisseurs de rembourrage et le doublage, le tout plié en deux et avec la tringle emprisonnée dans le repli. En recomptant bien, on arrive quand même au chiffre de 8 épaisseurs. La machine a réussi à surmonter cela sans problème [photos 267 à 275].
Pour changer un peu des housses de sièges, je suis allé acheter de la moquette que j'ai bordé moi-même avec du galon. La machine à coudre a, encore une fois, fait preuve de bonne volonté et le résultat est tout à fait acceptable [photos 276 à 278].
Après une petite semaine de vacances à la montagne [photos 279 à 283] j'ai changé d'activité. J'ai profité du remplacement du joint de sabot de colonne de direction (qui impose le démontage de cette dernière) pour insonoriser aussi l'intérieur du tablier, mais aussi pour repeindre le volant qui n'était plus assez beau pour rester dans son état d'origine [photos 284 à 287].
Comme vous avez pu le constater sur les dernières photos, les sièges avant ne sont pas encore refaits. J'ai volontairement gardé les dossiers pour la fin car les coutures sont complexes au niveau des dossiers. Il y a une partie avant, doublée et rembourrée, un dos simple, une toile de tension et surtout, deux côtés aves des coutures à faible rayon. Avec l'expérience que j'ai pu acquérir depuis le début de cette réfection, j'ai réussi à m'en sortir assez bien [photos 288 à 293]. Après avoir repeint les armatures, j'ai remplacé la toile de jute, le crin a encore fait place à de la mousse de trois centimètres puis j'ai enfilé les nouvelles housses [photos 294 à 299].
La dernière étape aura été la confection de la deuxième assise de siège avant et la reprise d'une petite imperfection sur celle faite bien plus tôt. Ces deux sièges avaient été récupérés sur une épave pour venir en remplacement des sièges trop récents (dossiers basculants) montés par le précédent propriétaire. Il a fallu remplacer plusieurs ressorts cassés qui ont été prélevés sur une autre assise [photo 300]. Ensuite, les traditionnelles toiles de jute et mousses ont précédé la pose de la garniture [photos 301 à 305].
Pour fêter comme il se doit la restauration des sièges, cette brave 203 et moi-même sommes allés faire un petit tour sur la route goudronnée la plus haute de France, sur la cime de la Bonette. Voici maintenant quelques photos prises à 2802 mètres d'altitude [photos 306 à 314].
Il ne me reste maintenant plus que quelques moquettes et les garnitures intérieures de portes à refaire pour terminer cette restauration. Vous devriez bientôt pouvoir lire la fin de cette restauration dans cette page.
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