C'est une voiture pour laquelle je me suis décidé après avoir vu seulement 3 photos [photos 1 à 3]. Le départ au volant de la 4cv se fit sans problème vers 16 heures de Lyon. Ne connaissant absolument pas l'auto, j'avais prévu de m'arrêter, pour une première vérification, après 4 ou 5 km, puis au bout d'une quinzaine et ensuite, régulièrement toutes les heures. La 4cv n'étant pas une puissante berline moderne, j'avais aussi prévu de n'utiliser l'autoroute que dans les cas extrêmes, c'est-à-dire pour la traversée de Lyon par exemple. Arrivé à Vienne, j'ai donc pris la nationnale 7 en ne la quittant que très momentanément vers Aix en Provence. C'était comme un départ en vacances dans les années 50. Mis à part les pauses [photo 4] pour un bref contrôle de la voiture et un court arrêt pour le repas, la 4cv et moi, avons aligné les kilomètres, les uns après les autres, sans jamais vraiment faiblir. Après 10 heures de route, c'est-à-dire vers 2 heures du matin, j'étais enfin arrivé à bon port au volant de la petite puce de Billancourt. Ma fille Flora est, comme vous pouvez le voir [photo 5], très heureuse au volant de la voiture de son papa. Cette photo m'a été inspiré par une photo extraite du livre "la 4cv" de Jacques Borgé et Nicolas Viasnoff [photo 6], que j'ai essayé de reproduire 50 ans après. La légende est : "Une photo qui rappellera des souvenirs à toute une génération de français".
Bien que n'ayant plus une peinture de toute première jeunesse, cette 4cv présentait encore bien sauf, peut-être, au niveau des ailes [photo 10]. En revanche les dessous étaient particulièrement sains, y compris les triangles de plancher avant, qui sont, je crois, la partie la plus fragile de la 4cv. J'ai simplement remplacé les 4 pneus avant de continuer à rouler tout en hésitant à propos d'une éventuelle restauration. C'est en fait une demande pour un mariage en ancienne qui me fit prendre la décision de la restaurer. J'ai donc commencé à ressouder les bordures d'ailes afin de leur faire retrouver un soupçon de rigidité. Suivirent alors le redressage, le masticage et l'appplication de l'apprêt [photos 11 à 13].
Vint ensuite l'opération la plus fastidieuse de la restauration, c'est-à-dire le ponçage de l'apprêt. N'étant pas carrossier mais mécanicien, je n'ai pas réussi à avoir un résultat me convenant du premier coup J'ai du reprendre quelques parties une deuxième fois. Je savais que le noir ne pardonnerait aucun défaut [photos 14 à 22].
Une fois arrivé à un résultat satisfaisant, j'ai commencé à masquer la voiture après lui avoir déposé toutes les parties ouvrantes qui seraient peintes séparément. Ceci me permettait ainsi de repeindre les entrées de portes sans raccord [photos 23 à 30].
Malgré quelques soucis liés au silicone, le résultat était assez satisfaisant; Surtout pour du noir et sans cabine. Seuls, le couvercle de coffre et le capot moteur ont du être refaits. La disponibilité en pièces pour les 4cv me facilita la tâche au moment du remontage. Les pare-chocs et les joints neufs et les baguettes redressées et polies commençaient à donner fière allure à cette quinquagénaire [photos 31 à 34].
Elle était alors prête pour le mariage avec seulement 2 ou 3 jours d'avance. Le timing était serré mais il a été tenu. Et la surprise que le marié avait réservé à celle qui allait devenir son épouse allait être totale [photos 35 à 37].
La carrosserie était maintenant en état, mais la boîte de vitesse sifflait joyeusement, et ce, surtout en troisième. Jusqu'au jour où j'ai eu la chance de trouver une autre boîte pour une somme plus que raisonnable. Je pouvais ainsi refaire tranquillement cette deuxième boîte sans immobiliser la voiture. Seulement 2 roulements et tous les joints ont été remplacés. Les réglages des jeux ont été faits le plus soigneusement possible afin de garantir un resultat correct [photos 38 à 57].
J'ai profité de la dépose du moteur pour le repeindre d'une couleur un peu plus en rapport avec l'origine. J'ai donc réassemblé le groupe motopropulseur puis, après l'avoir bien dégraissé, j'ai ressorti le pistolet pour appliquer une couche de vert sur cet ensemble. Après avoir remis tout ce petit monde sous la voiture comme ils le faisaient à l'époque, j'ai pu retourner faire quelques tours de roues à cette petite 4cv. Le résultat était tout à fait à la hauteur de mes espérances. La boîte de vitesse était enfin redevenue silencieuse [photos 58 à 64].
J'ai profité du retour des beaux jours pour aller faire une petite série de photos au bord de mer. Le bleu du ciel et celui de la mer mettent encore plus en valeur cette 4cv qui me procure un réel plaisir lorsque je l'utilise malgré que son confort soit tout à fait relatif en comparaison de ma 203 de 1958 aussi présente sur ce site.
Vous pourrez retrouver mes autres restaurations en cliquant sur les liens suivants :