Lorsque j'ai acheté cette 203 en novembre 1998 [photo 1], les 10 premiers jours ont été consacrés à la remise en état des freins et de l'éclairage ainsi qu'au remplacement des silent-blocs et d'une partie de l'échappement, afin de pouvoir passer le contrôle technique et refaire la carte grise.
La 203 était vendue pour une vitesse de 120 km/h ce qui, à l'époque et vu les performances des autres voitures, était tout à fait honorable. Pour pouvoir maintenir une vitesse équivalente tout en abaissant le régime moteur, donc l'usure, le bruit et la consommation, le moteur a subi quelques piqures d'E.P.O. à l'insu de son plein gré et le gain de quelques chevaux fut assorti d'un remplacement de pont par celui d'une 403/7, permettant de tirer un peu plus long. Par mesure de sécurité, les freins avant aussi ont été remplacés par ceux d'une 403. La cure de vitamines n'était pas la seule raison de la dépose, il ne restait plus beaucoup de choses à démonter pour repeindre le compartiment moteur [photos 3 et 4].
La mécanique était alors en état, mais il n'en était pas de même pour la carrosserie. Un beau jour du mois de mars 2000 et suite à un coup de téléphone, j'ai pété les plombs et à peine avais-je raccroché le combiné que j'ai attaqué les ailes arrières à la disqueuse pour y souder deux petits morceaux de tôle aux endroits attaqués par la rouille, puis de fil en aiguille j'ai repris peu après tous les éléments de carrosserie et plus particulièrement l'aile arrière droite qui avait été "blindée" au Sinto (la couche avoisinait les 3 mm par endroits).
Le compartiment moteur ayant été repeint quelques mois auparavant, il allait aussi falloir repeindre tous les intérieurs, portes, coffre, mais aussi le tableau de bord [photos 5 à 7], ce qui fut fait les soirs ou les week-ends tout en roulant du lundi au vendredi. Le 15 avril, c'est-à-dire 3 semaines plus tard, la voiture sortait de cabine arborant une nouvelle robe beige [photos 8 à 10]. Les joints de carrosserie et la garniture de pavillon, commandés quelques jours auparavant, sont arrivés juste au bon moment pour être remontés sur la voiture fraîchement repeinte. Les tapis de sol ont ensuite été remplacés et au moment où cet article a été rédigé, il ne reste plus qu'à refaire les sièges et les garnitures de portes qui ont, pour l'instant, été empruntés à 2 autres 203.
Après avoir remis la mécanique d'origine (encore en bon état), j'ai fait la bêtise de vendre cette 203, heureusement à ma sœur et mon beau-frère, pour acheter une Citroën DS. Réflexion faite, je trouve que c'est moins bien et vends la DS à son tour. À ma grande surprise, un jour ma mère a décidé de racheter cette voiture (qui roulait assez peu) pour me l'offrir. Si vous aviez vu ma tête le jour où j'ai "déballé" le cadeau…
Elle est revenue aux sources et je lui ai simplement refait une partie du plancher avant droit [photo 12] pour passer au contrôle technique. Il commençait à se percer alors j'ai coupé large.
Depuis, cette 203 a participé à quelques courses [photos 13 et 14] et s'est vue propulsée à la tête d'un fort bel attelage [photos 15 et 16]…
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